Bases généalogiques de la Manche - Dispense de l'Evêché de Coutances du 14/01/1761 entre Léonard CIREAUD et Anne LACROIX - Acadiens Angoulême/Chbg.

"Le savoir ne vaut que s'il est partagé."


Dispense du 14/01/1761 entre Léonard CIREAUD et Anne LACROIX

(Dernière modification le 23/05/2012)

Référence : 5881
Date : 14/01/1761
Suppliants : Léonard CIREAUD et Anne LACROIX
paroisse(s) : Acadiens Angoulême/Chbg.
Dispense :
Le 14 Janvier encore, « supplient très humblement Léonard CIREAUD aagé de 
trente et un an fils de deffunt François et de Marthe CAURION de la paroisse 
de St Jacques d’Angoulême, habitant de Louisbourg pendant neuf années, d’où il 
est passé en France dans un vaisseau de transport anglois, et arrivé à 
Cherbourg le jour St André mil sept cent cinquante huit et veuf de Madeleine 
BOUDROT décédée à Cherbourg le mois de décembre de l’année dernière; et Anne 
LA CROIX aagée de vingt cinq ans fille de Nicolas et de Cécille HéBERT et 
veufve de  Claude AUCOIN originaire de l ‘Acadie ». Ils savaient qu’ils 
étaient parents du trois au troisième degré d’affinité en se fréquentant en 
vue de mariage.

Les arguments justifiant la demande sont toujours les mêmes. Il a « une jeune 
fille du mariage avec la ditte BOUDROT ». Il est chirurgien du Roy, il lui 
reste « des biens en fond » à Louisbourg et il a dessein d’y retourner. 

Enquête du 21 janvier.

Dans son témoignage, Léonard dit qu’il est parti d’Angoulême pour s’installer 
à Louisbourg en 1748. Il a épousé Madeleine BOUDROT « au dit Cherbourg » au 
commencement de juin mil sept cent cinquante neuf. Elle était originaire de 
l’Isle St Jean et est décédée à Cherbourg le 24 Novembre dernier lui laissant 
un enfant qu’il a été obligé de mettre en nourrice. En temps que chirurgien, 
il a soigné dans sa maladie le père d’Anne LA CROIX, mort « dans le courant du 
mois d’octobre mil sept cent cinquante huit ». Claude AUCOIN, mari d’Anne LA 
CROIX, Acadien lui aussi, est décédé à Cherbourg le 10 Août mil sept cent 
cinquante neuf. Léonard signe bien.

Anne LA CROIX dit que son père est mort en mer et « que son corps a été jetté 
en pleine mer dans la traversée » en Octobre 1758. Elle avait épousé son 
premier mari en Acadie. Elle est toute disposée à élever le jeune enfant du 
suppliant, avec lequel elle est « liée d’amitié étroite », puisque cet enfant 
est parent de Cécille HéBERT, sa mère. Elle marque.
			
DOÜAIRON, dont on ignore le nom de baptême, d’où :

Loüis DOUÄIRON, d’où :			Jeanne 	DOÜAIRON
					x Jean HéBERT, d’où :

Marie DOÜAIRON				Cecille HéBERT
x Pierre BOUDROT, d’où :   		x Nicolas LA CROIX, d’où :

Magdelaine BOUDROT			Anne LA CROIX, suppliante.
x Léonard CIREAUD, suppliant.

Le procès-verbal dressé et fini, un autre empêchement du trois au troisième 
degré d’affinité est découvert . Apparemment, Léonard CIREAUD avait été marié 
une première fois, à Josèphe PINETTE, laquelle était parente du trois au 
troisième degré de consanguinité d’Anne LA CROIX. Les suppliants ignoraient 
totalement cette parenté. Une nouvelle enquête est donc nécessaire.

Léonard CIREAUD, marié à Louisbourg à Josèphe PINETTE, n’avait jamais entendu 
parler de cette parenté (cette Josèphe PINETTE est peut-être la mère de 
l’enfant en nourrice, le deuxième mariage de Léonard ayant duré moins de six 
mois. L’acte ne le dit pas). Cette parenté est toujours établie par l’ancêtre 
DOÜAIRON, originaire de France et passé à l ‘Acadie.

Anne LA CROIX ne savait pas que Josèphe PINETTE était sa parente parce 
que «les familles étaient séparées depuis de longues années les unes des 
autres par une distance de domicile de plus de soixante lieux ».

	DOÜAIRON, venant de France et dont on ignore le prénom, d’où :

Marie DOÃœAIRON				Jeanne DOÃœAIRON
x François FÊTARD, d’où :	        x Jean HéBERT, d’où :

Marie FÊTARD				Cécille HéBERT
x Charles PINETTE, d’où :		x Nicollas LA CROIX, d’où :

Josèphe PINETTE 			Anne LA CROIX, suppliante.
x Léonard CIREAUD, suppliant. 
Temoins :
Premier témoin parent : Basile BOUDROT, 20 ans, navigateur de 
profession «étant à l’Acadie et à Cherbourg sans occasion de la continüer » 
( ?). « Il est cousin au troisième degré en ligne collatéralle de Magdeleine 
BOUDROT et par la allié au même degré de Léonard CIREAUD » Ceux-ci étaient 
arrivés à Cherbourg par un premier transport en 1758, lui-même les a connus à 
son arrivée lors d’un nouveau transport en 1760. Il marque.

Second témoin parent : François FRéTEL, 48 ans, «originaire de Chanservont, 
diocèse d’Avranches, et ayant demeuré à Louisbourg depuis l’année mil sept 
cent trente deux, jusqu’en celle de mil sept cent cinquante huit, arrivé à 
Cherbourg le premier jour de l’année mil sept cent cinquante neuf », ancien 
navigateur de profession. Il est parent de la suppliante au troisième degré. 
Il a connu Léonard CIREAUD à Louisbourg, lequel est arrivé à Cherbourg un mois 
avant lui sur un différent vaisseau. Il signe.

(Ce François FRETEL, ° ca 1713, s’était marié le 28/8/1740 à Marie Josèphe 
TESTARD, fille de François et de Marie DOIRON-cf Histoire des Acadiens par 
Bona ARSENAULT)

Premier témoin non parent : Jacques LANGLOIS, 37 ans, originaire de 
Louisbourg, charpentier. Il est arrivé à Cherbourg en même temps que le 
suppliant. Il a «  vu jetter à la mer le cadavre de Nicolas LA CROIX, père de 
la suppliante ». Il marque.

Second témoin non parent : Jean Baptiste RASSICOT, originaire de l’Isle St 
Jean en Canada, 28 ans, poissonnier pêcheur. Il se souvient soudain qu’il est 
parent de la ditte défunte Magdeleine BOUDROT. Ayant juré qu’il n’était pas 
parent, il est récusé et un autre témoin est aussitôt assigné.

Second témoin non parent : Charles HENRY, 28 ans, originaire de l’Acadie, 
arrivé à Cherbourg par le transport de 1758, confirme les dires des autres 
témoins. Il marque.

Jean Baptiste RASSICOT, 29 ans, originaire de l’Isle St Jean, pêcheur, 
comparait. Il est parent au troisième degré de la dernière épouse du 
suppliant, Madeleine BOUDROT. Il confirme la parenté entre la suppliante et la 
première épouse du suppliante. Il signe, mal.

Jean Baptiste GALHERME, 26 ans, originaire de l’Acadie, passé en France il y a 
plus de deux ans dans le premier transport, pêcheur. Il est cousin au second 
degré d’Anne LA CROIX et aussi son allié au second degré d’affinité. Il signe.
Déposée par : François BOUQUEREL
Source(s) : Michèle GODRET/Archives diocésaines - familysearch.org - v.54 (1761) - vues 101 et suiv. /632
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