Dispense :
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Cette demande, en date du 18 Septembre 1759, est un peu spéciale, car il
semble qu’il n’y a aucun degré de parenté entre les « suppliants », mais
seulement l’impossibilité d’obtenir le consentement des parents du garçon.
Elle concerne Jean Baptiste GALHERME, âgé de 25 ans, fils de Jean Baptiste et
de Josèphe HéBERT « originaire de l’Acadie, domicilié dans notre ville depuis
la fête de St André de l’année dernière » et Cécile AUCOIN, fille de
Sylvain, « âgée de vingt un ans, domiciliée dans notre dite paroisse depuis la
St André »
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Temoins : |
Le premier témoin est Cécile HéBERT, cinquante quatre ans, veuve de Nicolas LA
CROIX, tante maternelle de Jean Baptiste. Elle raconte qu’ils sont « passés du
Canada en France sur les vaisseaux de transport anglois » et que « le père du
dit GALHERME fut fait prisonnier par les troupes angloises et conduit Ă
Philadelphie, nouvelle angleterre, sans qu’on ait entendu de ses nouvelles
depuis deux ans, ny que l’on puisse sçavoir s’il est actuellement vivant ou
mort ». Sa femme Josèphe HéBERT a disparu avec lui. C’est pourquoi Jean
Baptiste « quoique mineur de trente ans » ne peut obtenir le consentement de
ses parents. Elle témoigne enfin qu’elle ne « connaît aucune parenté en degré
prohibé entre les parties ».
Le second témoin est Eustache HENRY, fils d’Anthoine, 27 ans, cousin au 2éme
degré de Jean Baptiste GALHERME. Il sont arrivés d’Acadie le même jour sur le
même bateau. Il témoigne dans le même sens.
Le troisième témoin est Sylvain AUCOIN, 44 ans, père de Cécile, veuf de
Catherine AMIROL (AMIROT). Il consent au mariage de sa fille et affirme
qu’elle n’a jamais été mariée.
Le quatrième et dernier témoin est Pierre AUCOIN, 28 ans, fils d’Alexis, oncle
paternel de Cécile, donc frère de Sylvain. Son témoignage confirme les autres.
Aucun d’entre eux ne sait écrire, ni signer.
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