Dispense :
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Le 25 Mars 1763, Jean GRANGER et Anne LANDRY, tous deux originaires de
l’Acadie se recherchent depuis plus de quatre ans en vue de mariage sans
savoir qu’ils sont parents du trois au quatrième degré de consanguinité. Ils
sollicitent une dispense. L’enquête a lieu le 11 Avril.
Jean GRANGER est fils de feu Pierre et d’Anne BELIVO, originaire de l’Acadie,
25 ans, poissonnier pêcheur, demeurant depuis plus de trois ans à Cherbourg.
Il ignorait sa parenté avec Anne LANDRY, « étant dans l’Acadie éloignés
d’environ quarante lieües », sinon, il ne l’aurait jamais recherchée. Il pense
qu’il est «sur le point de repasser dans les Isles » et, outre l’affection
qu’il a pour Anne, il pense qu’une cherbourgeoise refusera de partir avec lui.
Il marque.
Anne LANDRY, est fille de feu René et de Denyse Marie Josèphe DENTREMONT,
domiciliée à Cherbourg depuis plus de trois ans, occupée au ménage chez sa
mère. Elle fréquentait déjà le suppliant avant leur débarquement en France et
elle lui a donné sa parole sans savoir qu’ils étaient parents. Elle n’a jamais
été mariée et si on lui refuse ce mariage elle n’a aucune chance de trouver un
établissement aussi convenable. Elle marque.
René LANDRY, père commun, d’où :
Marie LANDRY Pierre LANDRY, d’où :
x Laurent GRANGER, d’où :
Claude GRANGER, d’où : René LANDRY,
x Denyse Marie Josèphe
DENTREMONT, d’où :
Pierre GRANGER, d’où : Anne LANDRY, suppliante.
x Anne BELIVO, d’où :
Jean GRANGER, suppliant.
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Temoins : |
Premier témoin parent : Jean GRANGER, 22 ans, pêcheur, est parent du suppliant
au troisième degré de consanguinité. Il témoigne que les suppliants ont fait
connaissance lorsque « la poursuitte des Anglais obligea le suppliant de se
retirer dans le lieu où était la ditte suppliante, alors qu’ils étaient
auparavant éloignés de trente ou quarante lieües » et que depuis lors il la
recherche. Il marque.
Second témoin parent : Joseph LANDRY, pêcheur, 40 ans, dit qu’il est frère de
la suppliante. Il témoigne toujours dans le même sens. Il dit que si ce
mariage ne peut avoir lieu, la suppliante « sera exposée de ne pas trouver un
parti aussy convenable, vu son âge et vu le peu de temps, suivant les
apparences, qu’elle a à rester icy, puisqu’on ne fait qu’attendre l’ordre pour
que tous les Acadiens s’en retournent dans différentes Isles ». Il marque.
Premier témoin non parent : Joseph BELLEFONTAINE, cy devant dans l’Acadie
Major de Milice, 68 ans. Il dit comme les autres. Il signe, assez mal.
Second témoin non parent : Jean VINCENT, pêcheur, 27 ans, Témoigne que
l’amitié entre les suppliants a commencé dès que « les ravages des Anglais a
obligé le suppliant à quitter sa demeure pour venir habiter dans le lieu où
était la suppliante ». Ils risquent « de se trouver dispersés à leur arrivée
dans les Isles ». Il marque.
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