Dispense :
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Dispense du 4e degré de consanguinité
La souche commune est Toussaint REGNAULT dont sont sortis Raoult (Branche 1)
et Michelle (Branche 2) REGNAULT
Branche 1 :
de Toussaint REGNAULT, souche commune, est sorti Raoult REGNAULT, premier
degré
de Raoult REGNAULT est sortie Marie REGNAULT, second degré
de Marie REGNAULT est sorti Jean ISABET, 3ème degré
de Jean ISABET est sorti Jean ISABET, suppliant, 4e degré
Branche 2 :
de Toussaint REGNAULT, souche commune, est sortie Michelle REGNAULT, 1er degré
de Michelle REGNAULT est sortie Siméonne REGNAULT, second degré
de Siméonne REGNAULT est sortie Marie PACQUET, 3ème degré
de Marie PACQUET est sortie Magdelaine LE FILLATRE, 4ème degré
Motif de la dispense : "la profession du suppliant, qui est d'ensemencer la
terre de légumes, demande une personne propre à les cultiver et abienner , ce
qu'il espère trouver dans la suppliante plus que dans toute autre, y étant
accoutumée. Toute autre, de paroisse éloignée, ne pouvant se soumettre à être
tous les jours sur les champs, soit Ă bescher, soit Ă cercler, ce qui fait une
occupation très pénible et cependant très intéressante pour les particuliers,
vĂ» que d'elle ils tirent leur subsistence et celle de leur famille. En outre,
c'est que le suppliant est allié de la plus grande partie de la paroisse et
qu'il lui seroit très difficile de s'allier avec d'autres sans ĂŞtre exposĂ© Ă
la même difficulté".
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Temoins : |
- Jean ISABET, marchand de légumes, 60 ans, père du suppliant
- Gabriel LE FILLATRE, saulnier, 59 ans, père de la suppliante
- Noël LE LANDAIS, tisserand, plus de 60 ans, non parent : « … secondement,
qu’ il est à la connoissance de toute la parroisse que la profession du
suppliant est d’ensemencer sa terre de légumes, lequel commerce est très
pénible spécialement pour les femmes qui n’ont pour ainsi dire point d’autre
occupation que de les cultiver et abienner, laquelle occupation est presque
sans interruption, attendu que d’abord il faut bêcher la terre pour les
ensemencer, les cercler par deux ou trois reprises, et ensuite les déterrer et
une partie mettre par paquets, ce à quoi le mari ne peut s’occuper étant
obligĂ© de les transporter, le lundi Ă Coutances, le mardi Ă Lessai ou Ă
Pretot, le mercredi Ă La Haye du Puits ou Ă Marigny, le jeudi Ă Coutances, le
vendredi au Pont l’Abbé et le samedi à Périers ou à Cerisy …. peines et
occupations auxquelles le déposant nous a dit que les femmes du bocage ne
conviennent nullement, ce qui est à la connoissance d’un chacun, n’étant
accoutumées qu’à ce qui regarde pour ainsi dire le ménage de la maison et non
pas à passer les journées entières sur les champs malgré la rigueur des
saisons . Troisièmement enfin qu’il lui seroit impossible de pouvoir fixer le
nombre des parens du suppliant, étant allié de la plus grande partie de la
parroisse, ce qui est provenu de dix filles et un garçon, tous mariés, du
mariage desquels il est sorti un grand nombre d’enfans dont la plupart sont
mariés, du mariage desquels il est encore sorti un grand nombre d’enfans
entr’autre d’un d’où sont sortis neuf à dix enfans, du nombre desquels il y en
a trois mariés avec tous des enfans ; à joindre à ce que dessus c’est que le
père du suppliant avoit six frères et deux sœurs du mariage desquels il est
sorti trente neuf enfans, dont une grande partie mariés, ce qui fait qu’après
examen fait des parens du suppliant, il se trouve alliĂ© de plus de quatre Ă
cinq cens dont on ne peut faire un détail clair étant allié de bien d’autres
que de ceux dont on parle même en degré prohibé. La suppliante se trouve dans
la même difficulté, attendu que de Michelle REGNAULT, fille de Toussaint,
souche, sont sorties trois filles qui ont été mariées, du mariage desquelles
sont sortis un grand nombre d’enfans qui ont été pareillement mariés dans
différentes familles, et que Raoult REGNAULT, frère de laditte Michelle, eut
de son mariage quatre filles, toutes les quatre aiant été mariées ont eut de
leur mariage vingt sept enfans dont vingt trois ont été mariés, du mariage
desquels sont sortis plus de soixante dix enfans ….. »
- Siméon GASLONDE, tisserand, 28 ans, non parent dit « qu’il a connoissance
que le suppliant ne fait presque d’autre commerce que d’ensemencer sa terre de
légumes, occupation qui demande beaucoup de travail et de peine, que c’est
l’occupation des femmes de bêcher la terre pour les ensemencer, de les cercler
par différentes saisons et de les abienner, le mari ne pouvant y être occupé
étant obligé des les transporter pour les marchés le lundi à Coutances, le
mardi à Lessai ou à Prétot, le mercredi à Marigny ou à La Haye du Puits, le
jeudi à Coutances, le vendredi au Pont l’Abbé, le samedi à Périers ou Cerisy,
quelque fois même à St Lo ; et comme de ces légumes lesdittes femmes sont
obligées d’en mettre une grande partie par paquets ce qui demande une grande
propreté pour pouvoir en avoir le débit et en même tems bien de la peine vû
que le tout se fait sur les champs, le déposant nous a dit qu’il est
intéressant pour le suppliant de s’allier avec une personne de la parroisse
plutôt qu’avec toute autre hors d’icelle, l’expérience prouvant qu’elles n’y
sont pas propres et que ce deffaut est capable de brouiller un mariage, ne
pouvant lesdittes femme de dehors s’assujettir à être tous les jours sur les
champs et y essuier la rigueur des saisons, quoique ce soit de ce commerce que
les particuliers tirent leur subsistence, qu’il sait enfin que le suppliant
est allié d’un très grand nombre de familles, ce qu’il nous a fait voir en
nous rapportant la généalogie de Siméon ISABET, bisaïeul du suppliant : en
descendant de Siméon ISABET est sorti Siméon ISABET et François ISABET, dudit
François ISABET, aïeul du suppliant, sont sortis sept garçons et deux filles
dont six garçons et deux filles ont été mariés, du mariage desquels sont
sortis quarante quatre enfans entre lesquels il y en a un grand nombre mariés,
que de Siméon ISABET sont sortis deux garçons et sept filles, du nombre
desquels les deux garçons et cinq filles ont été mariés, du mariage desquels
sont sortis trente sept enfans ; ensuite il nous a rapporté la généalogie de
Raoult REGNAULT, bisaïeul du suppliant du côté maternel, duquel REGNAULT sont
sortis quatre filles, toutes mariées, du mariage desquelles sont sortis vingt
sept enfans dont vingt trois ont été mariés, du mariage desquels sont sortis
plus de soixante dix enfans, et que de Michelle REGNAULT, sœur dudit Raoult,
sont sorties trois filles qui ont été mariées, du mariage desquelles sont
sortis quantité d’enfans qui ont été pareillement mariés, laquelle Michelle
REGNAULT Ă©tait la bisaĂŻeule de la suppliante. A joindre Ă ce que dessus, le
déposant nous a dit que la suppliante est encorre alliée d’un grand nombre de
familles du côté paternel, ce qu’il a prouvé en nous disant que Nicolas LE
FILLATRE, bisayeul d’icelle, avait trois garçons et sept filles qui ont tous
été mariés, du mariage desquels il est sorti un grand nombre d’enfans qu’on ne
peut à présent expliquer, et entr’autre Nicolas, aïeul de ladite suppliante,
qui a eu treize enfans dont sept mariés, du mariage desquels sont sortis des
enfans sans nombre, deux d’iceux en aiant eut ving huit de leur mariage,
qu’enfin on ne finiroit pas si on faisoit le détail de tous, trois autres en
aiant eut trente six, une grande partie en vie, sans parler des autres
branches de la même famille, dont il en est sorti un nombre qu’on ne peut
déterminer ni fixer, ce qui fait voir la difficulté où se trouvent les
suppliants de s’allier avec d’autres qu’avec leurs parents… »
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