Dispense :
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parenté du quatre au quatrième degré.
Antoine (1) et Jullienne (2) Brohon étaient frère et sœur.
(1) D’Antoine est sorti
René duquel est sorti
Bon Amand, duquel est sorti
Madeleine Françoise, la suppliante
(2) De Jullienne mariée à André Jehan était sorti
Philippe Jehan duquel est sorti
Jacqueline Suzanne mariée à François Lemonnyer de laquelle est sorti
Paul François Gratien, le suppliant.
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Temoins : |
- Charles Lemonnyer, sieur de la Saussée, demeurant à Bréhal, laboureur agé de
60 ans, oncle du suppliant.
- Nicolas Denis, laboureur, demeurant à Bréhal, parent de la suppliante.
- Michel Legendre, laboureur de Bréhal, agé de 57 ans.
- Charles Tanqueray, laboureur de Bréhal, agé de 27 ans : A déposé que les
suppliants ont conçu l’un pour l’autre une si étroite amitié qu’ils se sont
donnés la foi du mariage, qu’ils sont [pauvres] et hors d’état de faire les
frais d’obtenir dispense en cour de Rome et qu’ils ne pourraient se désister de
leur promesse sans un grand préjudice pour la suppliante qui trouve dans cette
alliance l’extinction d’un procès subsistant depuis plusieurs années entre leurs
[ ? ] laquelle extinction procure Ă la demoiselle outre le bien de la paix, une
augmentation de fortune considérable…
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Informations : |
Supplique
Monseigneur
Monseigneur l’évêque de Coutances ou Messieurs ses vicaires généraux
Supplie humblement Paul François Gratien Lemonnyer fils de M. François Lemonnyer
demeurant et domicilié dans la paroisse de Bréhal.
Et vous rencontre que André Jehan, ayeul de Jacqueline Suzanne Jehan sa mère
épousa Julienne Brohon qui était fille du Sr Brohon Vaurichard père de Madeleine
Françoise Bohon, d’où il s’en suit que ledit Lemonnyer et laditte demoiselle
Madeleine Françoise Brohon sont parents du quatre au quatrième degré.
Les biens de l’ayeul, les père et mère des deux parties, ont occasionné un
procès entre les deux familles c’est à dire celle de laditte demoiselle Brohon
et celle dudit Lemonnyer qui dans son principe a été instruit dans les
juridictions ordinaires du pays et Qui après avoir été au parlement de cette
province est encore actuellement pendant au conseil, l’événement de ce procès
peut culbuter la fortune de l’une ou de l’autre des parties non seulement eu
égard aux fonds qui en sont l’objet mais encore, aux dépends considérables qu’il
a occasionné.
Ces deux familles trouvent aujourd’hui une voie de conciliation au moyen de
laquelle toutes choses se trouveront terminées et cette voie est l’alliance
projettée entre le suppliant et laditte demoiselle Madeleine Françoise Brohon,
qui l’un pour l’autre ont conçu une amitié la plus intime. De l’agrément et au
désir de toute la famille, les choses sont mêmes convenues, mais comme par le
degré de parenté au quatrième degré qui se trouve entre eux, comme il vient de
vous l’observer Monseigneur, est un obstacle à l’éxécution de leurs volontés,
l’équivalent d’un préjudice d’autant plus considérable pour laditte demoiselle
Brohon qui encore bien quelle soit agée de vingt ans quelques mois sortant de
tutelle sous sa mère, elle ne peut espérer un avantage plus grand que celui
dudit Lemonnyer dont la fortune est beaucoup plus importante que la sienne,
pourquoi dans ces circonstances le suppliant a l’honneur de vous donner sa requête.
A ce qu’il vous plaise, Monseigneur avoir la bonté….
Paul François Gratien Lemonnyer, le suppliant, est bachelier en droit, agé de 30
ans et demeure à Bréhal ; il a répondu "… que son père est encore vivant et que
à sa mort il pourra jouir de dix à douze cent livres de rente…".
Ce dernier sera député pour la paroisse lors des Etats Généraux de 1789 puis
maire de la commune jusqu'en 1796. Il est dit Sieur Duparc.
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